Comment, et pourquoi la pesanteur ‘g’ varie-t-elle? Pourquoi mesurons-nous la pesanteur? Comment la mesure-t-on?
Voyez cet article dans Nature Physics http://rdcu.be/jzh2
Comment, et pourquoi la pesanteur ‘g’ varie-t-elle? Pourquoi mesurons-nous la pesanteur? Comment la mesure-t-on?
Voyez cet article dans Nature Physics http://rdcu.be/jzh2
Augmentation de la pesanteur (10 milliadrièmes de g) au-dessus de la grotte de Lorette à Rochefort, suite aux fortes crues de la Lhomme qui inonde les grottes
La Terre résonne toujours….Notez l’amplitude du phénomène qui est 10 fois inférieure à ce qui fut observé après le séisme de Sumatra-Andaman du 26 décembre 2004 (Mw=9.1-9.3, selon les estimations) et 2 fois inférieure au séisme du 28 mars 2005 qui frappa les îles Nias (Mw=8.6).
C’est toujours une phénomène étonnant!
0S0 est le mode surnommé « ballon » ou « respiration »: il implique des mouvements purement radiaux de la Terre entière, qui alternent entre contraction et expansion.
Plus de deux semaines après le séisme du chili (Mw=8.3), la Terre est toujours en train de résonner comme une cloche. L’image montre l’oscillation libre 0S0 résonnant à 20.6 minutes telle qu’observée à Rochefort à l’aide du gravimètre à supraconductivité iGrav. La Terre continuera encore à résonner pendant quelques semaines….
Ce 16 juin 2015 a été célébré le 150ème anniversaire de la découverte de la Grotte de Lorette. L’occasion de rappeler que le projet scientifique ne serait pas possible sans l’appui de la S.A. des Grottes de Han et Rochefort et la commune de Rochefort.
Voir http://www.grotte-de-han.be/fr/joyeux-anniversaire-lorette
Le grand frère de l’iGrav installé à Rochefort est le gravimètre à supraconductivité GWR-C021 qui a été installé en août 1995 à Membach, près d’Eupen.
Cette année, cela fera 20 ans que cet instrument y aura mesuré en continu les variations de la pesanteur. C’est avec cet instrument que nous avons pu acquérir l’expérience pour appliquer les mesures de pesanteur à l’hydrogéologie.
Cette année, cela fera aussi 40 ans que des sismomètres mesurent les vibrations de la Terre à Membach.
L’Observatoire célèbrera comme il se doit ce double anniversaire, en collaboration avec le la Direction des Barrages du Service Public de Wallonie.
Deux réunions scientifiques sont organisées:
Journée 1: 15 octobre, à La Gileppe sur la sismicité intraplaque en Europe du nord-ouest: Scientific workshop in seismology « Earthquake activity and hazard in north western Europe », Dam of La Gileppe
Journée 2: 23 octobre à Uccle (Observatoire Royal de Belgique)): colloque sur l’hydrologie, la géophysique et la géodésie: Hydrology, Geophysics and Geodesy – HG², a new way to manage water resources », Royal Observatory of Belgium, Brussels
La S.A. des Grottes de Han a produit un film de présentation du laboratoire de la Grotte de Lorette: à voir sur: Film Lorette (basse définition, 50 MB) ou sur Film Lorette (haute définition, 950 MB)
Ce 14 avril 2015 nous avons profité d’une intervention technique pour retirer la tête froide qui maintient la température de 4.2 K (environ -269°C) dans le gravimètre. Avant de remettre la tête froide, il convient toujours de nettoyer la glace qui se forme à l’entrée du Dewar ( = vase isolant contenant l’hélium liquide). Les photos montrent le gaz froid qui ressort du gravimètre lors de l’injection d’hélium gazeux chaud qui permet de faire fondre et évacuer la glace (c’est essentiellement une glace d’air, pas une glace d’eau). Sur la gauche, la tête froide qui a été retirée pour accéder au « Dewar ». Il faudra plus de 24 h pour que la tête froide retrouve sa température optimale de fonctionnement.
Des mesures répétées de la pesanteur sont régulièrement effectuées autour du laboratoire abritant les gravimètres cryogénique et absolu. Des mesures sont également effectuées dans la grotte, entre autres sous le laboratoire.
Ces mesures sont effectuées avec un gravimètre relatif CG5, en collaboration avec U. Luxembourg.
Les gravimètres doivent être mis en contact le mieux possible avec la roche. Leur socle doit être découplé du sol du laboratoire (la présence d’un opérateur suffit à faire bouger le carrelage et à perturber le gravimètre).
Il a fallu creuser sous le laboratoire afin de trouver le contact avec la roche mère. Ensuite, pour le futur gravimètre à supraconductivité, le rocher a été lissé et les parois, isolées.
Quelques images des travaux en 2013:
Pour le gravimètre absolu, il n’est physiquement pas possible de l’installer dans ce genre de trou, on a dû combler le trou avec un ciment spécial: pas de fer, pas de cailloux, 35% de ciment, 65% de sable. Cela constitue un ciment très dur, peu flexible, peu sensible aux fluctuations de température, sans effet magnétique. Il a été vibré pour éviter les bulles d’air.
Et voici le gravimètre absolu posant fièrement sur son nouveau pilier: